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hivmusic1.bandcamp.com/album/oneironautics-upr096-minimal-wave-cd-deluxe-flower-seeds
"Oneironautics est un beau voyage en compagnie de Judith Juillerat. (...) Son quatrième long format sous son nom confirme une vision et un talent. Il suffit d'écouter deux titres (les pressés apprécieront cet effort de synthèse) : "In Flight" pose avec habileté des ambiances post-industrielles et des réminiscences cold de clubs trip-hop. Ça vrille efficace pour donner une ambiance noire et habitée. "Between you, me and the Gatepost" (voir le clip) atteint un sommet de langueur émotionnelle dans lequel les voix superposées et placées en échos enveloppent de tendresse désabusée. (...) Les sonorités synthétiques fortes (le démarrage de l'album avec "I had a Dream') permettent un travail sur les couches et les couleurs, densifiant cette musique par un travail habile et sensible..."
(Sylvaïn Nicolino, Obsküre, 30/07/2019)
"(...) Ce nouvel album, Oneironautics, dont le titre fait référence aux oneiroi (des divinités qui personnifient les rêves dans la mythologie grecque) est, en plus d'être une pure merveille, une véritable invitation au voyage dans un monde onirique. (...)
Et c'est un des aspects les plus étonnants de cette musique : la douceur et la sensualité qui s'en dégagent, bien qu'elle soit dominée par des synthétiseurs analogiques, aux tonalités souvent sombres, dont la musicienne explore les différentes possibilités sonores. Il n'y a pas cette froideur souvent inhérente aux musiques électro (même si cela peut avoir aussi son charme) ni d'effets " dark " clichés, la tonalité générale des dix titres de Oneironautics évoque davantage le clair-obscur, et son atmosphère est globalement calme, proche d'un ambient downtempo jamais invertébré.
La musique de Judith Juillerat est une musique aventureuse comme peut l'être celle de Nurse with Wound, avec des trouvailles sonores toujours inattendues... (...) La musique de Judith Juillerat, par sa manière de solliciter ainsi l'imaginaire, est très cinématographique.
Oneironautics est véritablement un disque splendide et inspiré, d'une beauté crépusculaire, dans la lignée du Musick to play in the dark de Coil, rien de moins.
De plus, l'artwork est soigné : la pochette représente la photo d'un lys rose presque fané prise dans une semi-obscurité. Le contenant, un CD digipack de forme hexagonale qui se déplie en deux volets, est un bel objet à la hauteur du contenu.
Voilà donc une des plus enthousiasmantes réussites qu'il m'ait été donné d'entendre en matière d'électronica rêveuse depuis bien longtemps, et qui devrait séduire tout amateur de musiques aventureuses et hors-norme."
(Phil2guy, ConcertAndCo, 29/01/2020)
"Pour son quatrième album, Judith Juillerat change à nouveau de structure puisqu’après Shitkatapult et Lentonia (ainsi qu’un long-format publié sans label), c’est sur Unknown Pleasure Records qu’on retrouve la Française. Avec ce changement de label, c’est également une légère inflexion musicale que propose la Bisontine puisque le krautrock de Nooks & Crannies se trouve un peu mis de côté, pour privilégier un retour à des formes visitées par le passé, proches d’une coldwave électronique.
Les sonorités des synthétiseurs de la Française offrent ainsi cette coloration très particulière, avec leurs petits grésillements et leurs consonances un peu 80’s, tandis que son habituel parlé-chanté en anglais (et son habituel accent français assez prononcé) se fait avec cette voix blanche tout à fait adaptée. Elle peut ainsi se poser sur des mélodies mises en boucle et rehaussées par quelques notes de Glockenspiel (Riding On A Cloud, reprise d’Amon Düül II, histoire de reconnecter avec le krautrock) ou, plus généralement, apporter un intéressant contrepoint à une instrumentation souvent à la limite du surchargé.
Concernant les rythmiques, l’album offre à la fois des pistes plus minimales (Between You, Me And The Gatepost, Swift Tuttle) et des morceaux dans lesquels les pulsations se font plus présentes et plus marquées (Phantasos, Sin). À mi-chemin, le caudal Navigability, co-écrit avec Christophe Petchanatz (de Klimperei), offre une belle saturation en soutien aux accords de synthé. Juste avant, en quasi-fin de disque, une piste instrumentale (In-Flight) démontre que Judith Juillerat est, dans cet exercice au déploiement progressif et conséquent (près de six minutes et trente secondes), également à l’aise."
(François Bousquet, EtherREAL, 01/08/2019)